OLYMPIQUE AVIGNONNNAIS 1975-76
Debout : Gallina, Desremeaux, Galateau, Perles, Jean, Joly, Gilles, Bourrier (ent.).
Accroupis : Pech, Louis, Leroy, Chazaretta, Castellan, Dortomb, Herbet, Giordani.
Des renforts de poids pour Marc Bourrier, l'entraîneur à l'époque, dont l'objectif principal est « le maintien et j'espère que nous y parviendrons ». Marco a le moral mais s'il ne doute pas de la qualité de son effectif, c'est la quantité qui lui pose problème. La saison risque d'être longue avec une équipe réduite à une peau-de-chagrin : « Si nous avions deux ou trois joueurs de plus, ce serait mieux. Nous avons 15 pros, ça me paraît un peu juste ». Bah oui, mais faudra faire sans. Tant pis. Marc mise alors sur la jeunesse de son équipe, « la moyenne d'âge est de 27-28 ans » dit-il, un brin d'herbe entre les dents, pour mettre le feu au championnat et jouer les trouble-fête. Tout ça dans l'esprit du beau jeu : « Nous venons de la D2 où le jeu était quand même assez dur. Il va nous être plus facile de nous exprimer en D1. J'aimerai bien que le football soit tourné beaucoup plus vers l'attaque car je suis amoureux de l'offensive ». Une déclaration qui n'est pas suivi d'effets, et ne se traduit malheureusement pas sur le terrain au coup de sifflet de la saison 1975-76.
Les défaites se suivent et l'équipe ne tourne pas rond. Le bilan est catastrophique : sept malheureuses victoires, six petits nuls et vingt-cinq branlées. Un peu la bérézina pour l'A.O qui peine à inscrire trente buts quand elle en prend quatre-vingt dans l'autre sens. Pour un football tourné vers l'attaque, Marco se colle un doigt dans l'oeil comme il se plante lorsqu'il évoque le choix du prochain sélectionneur : « Je crois qu'un homme comme Albert Batteux est le plus apte à assurer la succession de Stefan Kovacs ». Avignon termine évidement bon dernier (20 pts), Marc Bourrier s'en va, malheureux aux pronostics et au (beau) jeu, et cède sa place à... Albert Batteux (1976-77) pour redresser la barre de l'O.A. Le club abandonne le statut pro en 1981 et dégringole les divisions. Arles-Avignon, le rival du palais des Papes Diouf, accède par la suite à la Ligue 1 quelques 30 ans plus tard pour y connaître un parcours similaire à son voisin. Encore un sacré coup de théâtre pour les supporters locaux et les amoureux du foot.
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