JOËL BATS. Sur un arbre perché.

Que fais-tu, Joël Bats, toi l'homme-oiseau perché du haut de tes bois tel un poète assis sur la branche ? La poésie, ça inspire. Les vers me tombent à la pelle. Et à ce niveau, le gardien isolé - soli solitude - dans son (petit) rectangle vert en a tout un stock de cahiers Clairefontaines à déclamer sur son perchoir, lui qui taquine la Muse à ses heures perdues quand il ne trouve pas l'inspiration suprême devant Zico un jour de juin 86 à Guadalajara. Les collègues de vestiaires au Balto, la musette dans le nez - chacun son style - le gardien bohème ouvre son coeur et se laisse aller en grandes déclarations pour son amour de la langue et les chansons néo-romantiques. Justement Joël, ça t'as pris comment de jouer au Cabrel du foot ? Une voix ou bien ? « Ce sont les étoiles qui m'ont soufflé les premiers mots ». En même temps, debout sur la transversale, c'est pas pour attendre un péno non plus. Question nase. Joël Bats survole les débats et joue avec les mots, un brin spirituel avec ses cheveux dans le vent : « Si tu veux un conseil, descend de ton échelle ». En plus de se la péter grand-mère à moustache, Jojo fait du Domenech - soli solitude – et prend un peu plus de hauteur. Pas ça qui va l'aider à sortir de l'isolement. Encore un artiste maudit. Incompris. « J'ai voulu t'offrir un verre, histoire d'oublier. Mais tu as refusé, tu es parti, tout seul ». Bah oui, mais tu l'as pris sur un ton aussi. Puis la poésie, bof quoi.


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