Une carrière longue comme un cortège d'ouvriers grévistes des chantiers navals de Gdańsk. Andrzej Szarmach, port de la moustache réglementaire, les cheveux raides comme un bâton – ou comme un Polonais – est un dinosaure du football et une figure de son époque. Atypique. Une sorte de Laurent Fignon qui se serait laisser convaincre par les bacchantes à Jean Ferrat. Un petit air de contestation presque normal pour ce natif de Gdańsk, il y est né le 10 mai 1950, un patelin bien connu pour un autre leader moustachu. Rebel, rebel. Andrzej a le tort de voir le jour en Pologne et de ressembler au P'tit Jésus en culotte courte dans sa jeunesse: « Toi, ressembler Petit-Jésus kulotte kourte ! Toi footballeur sera alors ! Hé hé !!! ». L'humour de l'Est où on choisit pas trop son destin à l'époque parce que le Parti s'en occupe. Et la Fédé en prime. Carrière bloquée dans le pays jusqu'à la trentaine, Szarmach appartient la génération sacrifiée sur l'autel du communisme des Lato, Deyna, Gadocha, Lubanski et toute la clyk (et les autres en Polonais) que l'on voit uniquement lors des compétitions internationales.
Sur le podium (3ème) du WM '74, médaillé d'argent aux J.O de Montréal 76, Andrzej ronge son frein à Górnik Zabrze (1972-76) et Stan Mielec (1976-80) après des débuts à Arka Gdynia (1968-72) en allant au charbon tous les dimanches pour planter des mines. Il a cinquante ans quand il débarque sur les bords de l'Yonne. A Auxerre, Szarmach retrouve un autre leader charismatique. Guy Roux dit Le Rouge. Sous le joug de l'oppression - un destin tout tracé - Andrzej réalise des promesses malgré sa moustache jaunie par le temps. Pendant 5 années (1980-85), il part en meeting le slogan racoleur « Quand Szarmach, l'AJA gagne », rameute les foules à l'Abbé-Deschamps et revêt le costume papal. Bon il est Polonais après tout. Meilleur buteur de l'histoire du club, meilleur joueur étranger 1981 et quelques médailles au classement des buteurs, Szarmach quitte la scène internationale après le mundial 82, une médaille accrochée sur le survêtement (3è). En club, il offre un dépucelage européen à l'AJA avant de partir en Bretagne. A Guingamp (1985-87) où sa moustache lui donne désormais des allures d'irrésistible Gaulois, il rencontre Noël Le Graët mais il sait pas trop qui c'est. Le manque de stature peut-être. Du coup, il file au Clermont-Foot (1987-89) terminer sa carrière pas très loin de chez Giscard. L'embourgeoisement ? la fin d'un système avec la chute programmée du Mur ? Szarmach épouse ensuite le métier d'entraîneur et propose ses services à Châteauroux et Angoulême avant de revenir au pays, en brûlant une bougie devant les photos sépia du pape et du P'tit-Jésus.
Sur le podium (3ème) du WM '74, médaillé d'argent aux J.O de Montréal 76, Andrzej ronge son frein à Górnik Zabrze (1972-76) et Stan Mielec (1976-80) après des débuts à Arka Gdynia (1968-72) en allant au charbon tous les dimanches pour planter des mines. Il a cinquante ans quand il débarque sur les bords de l'Yonne. A Auxerre, Szarmach retrouve un autre leader charismatique. Guy Roux dit Le Rouge. Sous le joug de l'oppression - un destin tout tracé - Andrzej réalise des promesses malgré sa moustache jaunie par le temps. Pendant 5 années (1980-85), il part en meeting le slogan racoleur « Quand Szarmach, l'AJA gagne », rameute les foules à l'Abbé-Deschamps et revêt le costume papal. Bon il est Polonais après tout. Meilleur buteur de l'histoire du club, meilleur joueur étranger 1981 et quelques médailles au classement des buteurs, Szarmach quitte la scène internationale après le mundial 82, une médaille accrochée sur le survêtement (3è). En club, il offre un dépucelage européen à l'AJA avant de partir en Bretagne. A Guingamp (1985-87) où sa moustache lui donne désormais des allures d'irrésistible Gaulois, il rencontre Noël Le Graët mais il sait pas trop qui c'est. Le manque de stature peut-être. Du coup, il file au Clermont-Foot (1987-89) terminer sa carrière pas très loin de chez Giscard. L'embourgeoisement ? la fin d'un système avec la chute programmée du Mur ? Szarmach épouse ensuite le métier d'entraîneur et propose ses services à Châteauroux et Angoulême avant de revenir au pays, en brûlant une bougie devant les photos sépia du pape et du P'tit-Jésus.
2 Commentaires
26 buts en une saison de D2 à Guingamp, quand même ! On n'a jamais fait mieux.
RépondreSupprimerUn renard des surfaces, les 2 pieds et la tête en plus
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