En 1972, l'Olympique de Marseille inaugure le nouveau Parc des Princes imaginé par Roger Taillibert par une victoire sur Bastia (2-1). C'est le huitième succès du club phocéen dans la compétition qui se rapproche tout doucement de la décima au palmarès de la coupe nationale. L'autre Olympique, vainqueur à deux reprises au cours des sixties (1964 et 67), remporte remporte un nouveau succès en 1973 aux dépens du FC Nantes qui rate pour le coup le doublé après son titre de champion à l'issue de la saison. L'élève lyonnais veut tuer le père marseillais et marcher sur les traces de son illustre adversaire du soir, en commençant par lui donner une bonne leçon ce samedi 12 juin 1976. Une finale à la température caniculaire comme celle qui s'abat sur le pays, et se prolonge durant tout l'été.
Incertain pour le match à l'instar de son coéquipier Yves Mariot, Raymond Domenech tient finalement sa place légèrement diminué par une blessure. Mariot n'a pas cette chance et se contente de réaliser sa fameuse roulette dans les tribunes du Parc. Un stade à majorité rempli de supporters de l'Ohème qui assistent au protocole présidentiel avec Valéry Giscard d'Estaing en invité VIP. Passé le serrage de louches et les présentations officielles, l'arbitre Mr Robert Wurtz siffle le coup d'envoi de l'Olympico dans une arène bouillante, chauffée à blanc par l'importance de l'enjeu. Les hommes d'Aimé Jacquet, le Stéphanois passé chez les Gones, prennent très vite le match en main et imposent leur rythme sur le pré. Les joueurs marseillais appliquent à la lettre les consignes de leur coach Jules Zvunka : prudence et patience. L' OL domine et se crée des occasions par Lacombe, Chiesa et Ferrigno mais un grand Marius Trésor décourage les initiatives des attaquants lyonnais. À la pause, les deux équipes retournent aux vestiaires dos à dos, sur un score nul et vierge.
Tout vient à point à qui sait attendre pourrait être la nouvelle devise de l'équipe phocéenne. À défaut d'aller droit au but, l'OM calcule et use son adversaire avant de porter l'estocade. Après l'heure de jeu, Raoul Noguès surprend Gilles De Rocco d'un tir lointain qui se loge dans la lucarne (66ème). C'est la stupeur dans les rangs lyonnais. La finale leur échappe et Serge Chiesa, le métronome de l'équipe, n'est pas dans un grand jour. Les Gones perdent pied à l'approche du coup de sifflet. À cinq minutes de la fin du temps réglementaire, Sarr Boubacar crucifie l'OL et double la mise pour Marseille. Les espoirs d'un retour sont définitivement envolés pour Lyon. L'Ohème obtient un nouveau succès en coupe de France. Cela vaut bien un petite fiesta sur le Vieux Port où les supporters marseillais sont rassemblés pour trinquer à la victoire et une décima locale qui se dessine encore un peu plus. (Artwork : The Vintage Football Club).
- LE MATCH EN PHOTOS -
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