Au milieu des années 80, l'Angleterre est sous l'emprise de la politique d'austérité menée par la dame de fer, Maggie Thatcher, qui mène un combat sur tous les fronts. C'est pas trop la joie sur un point de vue économique, et sur le plan sportif, les supporters de la working-class subissent quelques raclées lors de fights contre le gouvernement britannique après leurs exactions dans ou hors des tribunes du Royaume-Uni et de l'Europe entière.
The Housemartins et une groupie.
En parallèle fleurissent bon nombre de groupes après l'ouragan punk de 77 et les retombées new-wave par la suite. La première vague brit-pop connaît ses balbutiements un peu partout en Angleterre avec The Smiths en tête de gondole, pour qui le hooligan apparaît doux et tendre, victime diluée dans le marasme social de son île, et veulent la peau de la Reine (" The queen is dead "). A Londres, Manchester, Leeds, le mouvement prend de l'ampleur jusqu'aux coins les plus paumés du Royaume comme Hull par exemple. C'est dans ce trou du cul du monde que The Housemartins voient le jour au mitan des 80's. Sans Bernard Mendy qui rate l'affaire d'une vingtaine d'années d'écart. Composé de Paul Heaton, Stan Cullimore (l'autre en fait), Hugh Whittaker et Norman Cook, le futur Fatboy Slim, les Martin Circus locaux sont un ersatz gentillet des Smiths mais sans Johnny Marr à la guitare ni Morrissey au chant. Leur pop fluette et sympa sous étiquette rebello-marxiste bouscule les règles de l'establishment, sans exagérer quand même, puisqu'ils voient un futur dans leurs refrains à la différence des punks à chien. En 1986, The Housemartins sortent leur 1er album chez Go!Discs. Un opus au titre évocateur et au slogan digne d'une banderole provocatrice à l'égard des hools de Londres : " London 0 Hull 4 ". La gueguerre Paris-Province vue de l'autre côté de La Manche en fait. Une baston sur vinyl entre les ploucs du Nord et les casuals de Chelsea, West Ham, Tottenham et tutti quanti (purée c'est qui ceux-là ?) qui leur vaut un bon succès d'estime et la reconnaissance du milieu (500 000 copies vendues quand même).
Les hools de Sheffield Utd. Bouh ça fait peur !
Suivra ensuite un autre LP " The people who grinned themselves to death " en 1987 avant le split du groupe (1988) et le début d'autres projets musicaux: The beautiful South pour les uns et le départ de la carrière solo pour Norman Cook (Beats International, Pizzaman...), sans oublier le ballon rond et leur passion pour les clubs pourris comme Sheffield United par exemple, l'équipe d'un certain Mick Jones (de 1962 à 67) mais pas le vrai hein, celui de " Stay free " tout ça, ou de son homonyme Vinnie Jones (1990-91) qui finira acteur après avoir brisé quelques carrières sur le terrain. Et Bernard Mendy dans tout ça ? Bah il pointe à Pôle Emploi et fait du hip-hop...
George "Harrison" Best et Norman Cook déchiffrent (et des lettres) une partoche.
0 Commentaires