Ce 7 mai est le jour de clôture de la saison 1981-82. Saint-Etienne et Monaco sont à la lutte pour le titre. Les Monégasques partent favoris avec leur petit point d'avance au classement et une meilleure différence de buts, d'autant que les deux équipes jouent à domicile pour le dernier acte de la saison. Monaco reçoit Strasbourg et l'ASSE accueille le FC Metz. Ce match contre les Lorrains, devant à peine 17.000 spectateurs, est aussi le dernier de Michel Platini sous le maillot stéphanois au stade Geoffroy-Guichard. Après trois saisons mitigées chez les Verts - un seul titre de champion (1980-81) et deux éliminations humiliantes en 1/4 de finale de la coupe UEFA contre Mönchenglabach (1980) et Ipswich Town (1981) - Platoche veut terminer en beauté contre le club qui l'a renvoyé chez lui quelques années auparavant après un essai. Jugé trop juste physiquement pour le football ! Et puis Nancy, les coups-francs avec les mannequins en mousse et Moutier à l'entraînement, Fruité qui donne des muscles... L'ASSE emballe rapidement la rencontre et mène largement à la mi-temps (4-1). Michel Platini participe au feu d'artifice en inscrivant le 3ème but. Au retour des vestiaires, Philippe Millot porte le score à 5-1 (52ème). Les Verts sont virtuellement champions (meilleure attaque pour un but !) pendant quelques minutes, car du côté du stade Louis II, Humberto Barberis ouvre le score devant Strasbourg à l'heure de jeu. Nullement découragés ou pas au courant du résultat de leur concurrent direct, les Verts continuent leur festival malgré la réduction du score des Messins. Saint-Etienne mène 8-2 à dix minutes de la fin quand Platoche, dans un ultime effort qui relève presque du désespoir, clôture le score en marquant le 9ème but stéphanois (81ème). Son dernier but dans le Chaudron. Pour du beurre. Le score à Monaco reste figé (1-0) et les joueurs de la Principauté remportent ainsi le championnat avec un point d'avance sur Saint-Etienne. Une semaine plus tard, Michel Platini inscrit un dernier doublé en finale de coupe de France contre le PSG pour un résultat similaire. Les Stéphanois sont encore battus sur le fil (aux pénos en fait). Michel Platini, vert de rage, quitte le Parc les dents serrées, fulminant contre les nombreuses occasions ratées par la meilleure équipe de l'époque de remplir son palmarès en France (un titre et deux coupes supplémentaires quand même). Arrivederci Michele !
Michel Platini et la défense stéphanoise (Battiston et Gardon).
A.S SAINT-ETIENNE 1981-82
Vice-champion de France.
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