PASCAL ZAREMBA.
Au Nord, c’était les corons, la bière tiède, les dentitions improbables et les bourrins à moustache avec un cœur gros comme ça. Né en 1959 à Fresnes-sur-Escaut (Nord) à une époque où les moins chanceux filaient direct à la mine (le métier de son père) quand les plus veinards se retrouvaient à péter les jambes des attaquants adverses dans les nombreux clubs pros du coin, Pascal Zaremba a vite compris que s’il n'avait aucune chance de devenir un artiste de la chique, il pourrait marquer à jamais de son empreinte les tibias adverses.
Ça se passe pendant l’année 1982 : parti pour jouer toute sa carrière à VA, le ch’ti de 1,87 mètre est transféré au PSG, histoire de faire rentrer du cash dans les caisses (l’OM n’a pas encore fait la distribution d’enveloppes). Alors v’là que not’ gars se retrouve au milieu des Dalheb, Susic, Rocheteau, Fernandez. Mieux: malgré une lenteur inouïe, il creuse son trou grâce à sa polyvalence (milieu déf + libéro). Re-mieux: avec son énorme frappe de bourrin, Pascal plante 12 fois en 75 matchs (l’équivalent statistique de Reinaldo, avant-centre aveugle du PSG dans les années 2000). Re-re-mieux: lors de la légendaire finale de coupe de France face à Nantes (victoire 3-2, le but de Touré, celui de Susic, etc), il ouvre le score avec un péteux gros comme ça. Etait-ce la présence de toute sa mille-fa dans les tribunes du Parc ? “ Mon père avait apporté une lampe-torche pour que je puisse le repérer dans le stade ”. Pas de doute, une lampe-torche, ça te motive n’importe qui.
Avant de faire sa valise au bout de deux saisons et de repartir pour un grand-huit dans son Nord natal (Lens, Vieux-Condé, Beauvais, Valenciennes), Pascal analyse son expérience parisienne : “ Quand on côtoie de grands joueurs, on apprend à relativiser et à mieux gérer la pression… pas la bière, hein ! ” Un bourrin avec un coeur gros comme ça. (par Raphaël Turcat).
5 Commentaires
Fantastique.
RépondreSupprimerUn grand joueur, un type formidable.
RépondreSupprimeret ce but en finale....on en parle,ou bien?
RépondreSupprimerFrappe de mule. Mais le but de Susic, une merveille un peu trop oubliée à cause de l'exploit de Touré. Mais putain quel pion!
RépondreSupprimerca c'est clair....le but de mister safet....(mon joueur préféré,encore et toujours,l'idole de ma jeunesse).....a été éclipsé par le but de touré...alors que....il est tout autant magnifique....la je te rejoins
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