COUPE DES COUPES 1983. PSG-JUVENTUS.


Deuxième tour de la coupe des vainqueurs de coupes 1983. Le PSG hérite d'un gros morceau. La Juventus de Turin. La Vecchia Signora se moque de l'âge de son départ en retraite et est toujours avide de trophées malgré les années et les titres. Avec Platini, Boniek et une flopée de champions du monde 82 (Scirea, Cabrini, Tardelli...), la Juve n'a rien d'une mémé invalide en canne blanche. Le PSG n'a donc vraiment rien à perdre face aux Turinois. D'ailleurs ils ne perdent pas lors de cette double confrontation, tout en étant éliminés et vaincus avec les honneurs...


Au match aller, dans un parc bondé, l'ambiance est nauséabonde. Platini et Boniek sont copieusement sifflés par le public parisien. Sur la pelouse, le match démarre lentement. Les deux équipes s'observent. PSG semble paralysé par l'enjeu alors que la Juve, elle, attend le moment opportun pour placer quelques banderilles dévastatrices. Pas des Ritals pour rien ceux-là. Mais dans le dernier quart d'heure, les Parisiens décident de prendre le jeu à leur compte et ouvrent le score par Alain Couriol (39ème) juste avant la pause. Michel Platini, qui est la cible des supporters parisiens, n'ose pas jouer à son niveau et se contente de quelques déviations discrètes. Pas grave pour la Juve. Elle peut compter sur son copain Zbigniew Boniek qui égalise au retour des vestiaires et en profite pour saluer le public par un joli bras d'honneur. Juste histoire de chauffer un peu plus les ardeurs dans les tribunes, lesquelles prennent un sérieux coup de froid lorsque Cabrini double la mise en faveur des Bianconeri. Le PSG jette alors toutes ses forces dans la bataille pour tenter de sauver l'essentiel, y parvient à la dernière minute grâce au regretté Michel N'Gom qui égalise et préserve en quelque sorte les chances parisiennes fussent-elles minimes.


Au match retour, Paris montre un autre visage dans un stadio Comunale qui pète le feu. Les Tifosi font du ramdam dans les gradins mais un PSG offensif balade la Juve sur sa pelouse, et manque d'ouvrir la marque par Safet Susic qui place un coup-franc sur le poteau. Dominque Rocheteau tente des raids qui font trembler le public turinois mais rien n'y fait. Platoche joue une nouvelle fois sur une jambe, sort en cours de partie et la Juve se contente simplement d'endiguer les attaques du PSG. Jean-Marc Pilorget bouffe la feuille de match à 5 minutes du terme de la rencontre. Le score reste donc nul et vierge. Paris est éliminé sans perdre, en raison des buts marqués à l'extérieur, et entame une longue série de matches européens contre une Vieille Dame qui se montrera souvent sournoise à l'égard d'un club bien trop jeune et tendre pour l'impressionner. Vieille chouette va !!!

Michel Platini et Safet Susic. Deux numéros 10 qui ne font pas la décision lors de la double confrontation franco-italienne

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