Finale coupe de France 1981. BASTIA-SAINT-ETIENNE.


13 juin 1981. Parc des Princes.
BASTIA bat SAINT-ETIENNE : 2-1 (0-0).
46.155 spectateurs.
Arbitre Mr Konrath.
Buts : Marcialis (50ème), Milla (58ème) pour Bastia. Santini (72ème sur pen.) pour St-Etienne.
Remplacements : Gardon par Primard (17ème), Roussey par Paganelli (86ème) à St-Etienne.
BASTIA : Hiard - Cazes, Orlanducci, Lacuesta, Marchioni - Desvignes, Fiard, Henry - Marcialis, Milla, Ihily. Entr : Antoine Redin.
SAINT-ETIENNE : Castaneda - Battiston, Lopez, Gardon, Janvion - Santini, Elie, Platini - Zimako, Roussey, Rep. Entr : Robert Herbin.

SPORTING ETOILE CLUB de BASTIA


A.S SAINT-ETIENNE

Pour François Mitterrand, c’est un baptême dans la « corbeille » du Parc. Fraîchement élu à la tête de l’Etat, le nouveau locataire de l’Elysée préside pour la première fois la finale de la coupe de France qui oppose Bastia à Saint-Etienne. Contrairement au président de la République, les Verts sont des habitués du Parc des Princes après leurs victoires en 1974, 75 et 77. Les Corses, de leur côté, avaient inauguré l'enceinte rénovée de la porte d'Auteuil en 1972 lors de leur finale perdue face à l'OM (1-2). Onze ans après cette désillusion, le Sporting Étoile Club de Bastia entend bien réparer l'erreur face aux Stéphanois archi-favoris, qui viennent d'ajouter une étoile sur leurs maillots en remportant le dixième titre de champion de France de leur histoire. Et pourquoi pas, sacré non de non, un 5ème doublé coupe-championnat en guise d'apothéose pour les Verts ce 13 juin 1981 ?


Echange des fanions Paul Marchioni - Christian Lopez.

C'est sans compter sur le Sporting qui débute la rencontre sur des bases offensives, oubliant l'absence de son métronome Claude Papi, blessé pour ce rendez-vous immanquable malgré la concurrence de Dallas sur la Une. Plus tranchant et incisif, Bastia domine des Stéphanois trop prudents, et accentue sa pression après la blessure de Bernard Gardon, remplacé par Jean-Philippe Primard à la fin du premier quart d'heure. Herbin change alors de tactique : Janvion passe en défense centrale et le jeune Primard latéral gauche. Jean-Louis Cazes donne des premiers frissons dans les rangs des supporters de Sainté lorsque sa frappe heurte la transversale de Castaneda. Puis c'est au tour de Roger Milla de mettre à contribution « El Gato » avec un coup de tête vicieux qui oblige le portier des Verts à sortir une parade. L'ASSE est acculée, plie mais ne rompt pas et rejoint les vestiaires sur un score nul et vierge presque miraculeux.

Louis Marcialis dynamite les Verts.

Le début de la seconde période ressemble étrangement à la première mi-temps : les Corses à la manœuvre et des Verts bien pâles pour une finale de Coupe. Une attitude frileuse qui punit les hommes de Robert Herbin lorsque Louis Marcialis transperce la défense stéphanoise et ajuste Castaneda d'un tir croisé (50ème). C'est la douche froide pour Saint-Étienne qui prend l'eau quelques minutes plus tard lorsque Roger Milla, lancé par Charles Orlanducci, entame son festival accélération-dribble pour doubler la mise dans le but laissé vide par Castaneda, marabouté par la feinte du Camerounais (58eme). Les Verts sont breakés par des Corses euphoriques et décomplexés en dépit de la présence de Tonton, ancien gardien de but du côté d'Angoulême. La dernière demi-heure risque d'être un peu longue pour la bande à Platoche, pas vraiment dans son assiette dans cette rencontre à l'image de ses coéquipiers. « Z'ont manqué JR à la téloche ou bien ? » ricanent les téléspectateurs qui en oublieraient presque l'épopée d'antan.



S.E.C.B dance-party.

Le second but bastiais pique cependant les Verts au vif. C'est seulement après l'heure de jeu que l'ASSE prend conscience de l'événement. Laurent Roussey vendange une occasion de réduire le score, imité par Jean-Marie Élie quelques instants plus tard. Le SECB en veine peut commencer à sabrer le champagne, croit-on sur le banc corse. C'est alors que Jacques Zimako, un ancien du Sporting, zigzague dans la surface bastiaise et file les nerfs à Jean-Louis Cazes, passé un temps par le Forez, qui le stoppe irrégulièrement. Péno pour Sainté. Jacques Santini, qui joue son dernier match sous le maillot vert, s'occupe de la sentence et réduit le score (72ème).


Lopez, Platini, Castaneda out, Milla in.

Un gros quart d'heure à jouer. Tout est encore possible d'un côté comme de l'autre car le match est désormais entouré d'un suspense haletant. Saint-Étienne tente de faire le forcing et se lance enfin dans la bataille. Côté bastiais, on gère l'avance et tente d'achever l'adversaire par des contres décisifs. Mais plus rien n'est inscrit au coup de sifflet final. Robby Herbin a beau tenter un coup de poker en remplaçant Roussey par Laurent Paganelli, le match est plié et le Sporting Étoile Club de Bastia remporte là le premier trophée majeur de son histoire. Trois ans après sa finale européenne perdue face au PSV Eindhoven, le football corse est la fête et les pétards explosent de joie un peu partout dans l'île de Beauté. (AFFICHE by @THE VINTAGE FOOTBALL CLUB).

Roger danse le Milla devant Jean-Marie Elie.

Marquage au maillot pour Desvignes sur Platoche.

« La Coupe, c'est là-bas, en Corse ! » (Fiard à Platini).

Qui c'est les plus forts ? Visiblement toujours les Verts.

Charles Orlanducci.

Roger Milla et les fans bastiais.

Johnny Rep retrouve ses copains en boîte.

- LE MATCH EN FILM -


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