HOLLANDE-ITALIE. Une finale avant la lettre.

Dans le groupe A lors du second tour, les deux équipes qui peuvent prétendre à une qualification pour la finale sont opposées l'une contre l'autre à l'occasion du dernier match décisif. Pays-Bas-Italie. Les Italiens doivent absolument s'imposer alors que la sélection néerlandaise - qui joue avec son superbe maillot blanc - peut se contenter du match nul. Mais ouste les calculs d'apothicaire. L'Italie démarre fort et ouvre le score dès la 16ème minute de jeu par un auto-goal du malheureux Ernie Brandts (qui lave encore plus blanc que la couleur de son maillot). A la mi-temps, la Squadra Azzura est donc qualifiée, et risque de bétonner après la pause. C'est sûr et certain quand on connait le style des Transalpins. Mais les Bataves ont de la répartie et de la ressource pour mettre à mal le plan des hommes du controversé sélectionneur Enzo Bearzot en seconde période. Cest d'abord Ernie Brandts, encore lui, qui remet les pendules à l'heure cinq minutes après le début du deuxième acte. Le récent vainqueur de la coupe UEFA avec PSV Eindhoven répare ainsi sa bévue du début de rencontre. Puis à un quart d'heure de la fin du temps réglementaire, Arie Haan envoie un missile des 40 mètres dans les cages de Dino Zoff qui ne peut que constater les dégâts. Les Néerlandais prennent un avantage décisif. L'Italie essuie sa première défaite du mondial qui lui est fatale. De leur côté les Pays-Bas, quatre ans après le WM '74, atteignent de nouveau la finale de la coupe du monde.