Une sorte de savant fou, un professeur foldingue étudiant la science du foot et ses à-côtés pas toujours reluisants. Rudy Haleydt le fidèle de Waregem, son port d'attache principal dans une carrière longue comme le bras, posséderait presque tous les attributs de la spiritualité nippone bâtie sur la philosophie et la culture. Et au niveau culturel, l'attaquant aux yeux bridés par l'absorption massive de saké n'est pas le dernier, lui qui ne jure que par THEE MICHELLE GUN ELEPHANT, un des groupes leaders de la scène garage-punk de l'archipel. « Non, Haleydt tes conneries ! » glisse en chœur le combo tout de cuir vêtu, si peu habitué à autant d'enthousiasme dans cette partie du monde qui lui semble si loin. Et pourtant si proche à l'heure du numérique qui arrive à grands pas et que Rudy ne manque pas de surveiller de son œil vif et alerte. La marque du fin connaisseur issu de la race des grands saigneurs. Sur le pré, cela se traduit par quelques péronés éclatés - qu'il collectionne en faisant des colliers - et quelques baffes dans la figure. Les mêmes qu'on prend en écoutant les Japonais hurlants.
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