BIO EXPRESS DEGRADABLE. Francis Piasecki (1951-2018).


Lui non plus n'était pas pote avec Larios. Dans son livre « J'ai joué avec le feu », l'ancien stéphanois charge son ancien coach à Strasbourg. « Je n'étais pas en odeur de sainteté avec lui, concède la belle gueule du foot français des 80's. Nous étions ensemble en équipe de France [...] et je n'y suis pour rien, si après l'avoir remplacé en cours de match lors de ma deuxième sélection, face au Luxembourg (25/2/1979), Michel Hidalgo ne l'a plus jamais rappelé [...]. En tous cas, j'ai eu le sentiment à l'époque que Piasecki était jaloux de moi, de mon passé, de tout... » Des propos amers à l'endroit de celui qui a plutôt eu la malchance de porter le n°10 à l'époque d'un certain Platini. 

Considéré comme le meilleur joueur du championnat 1979 lorsque le Racing remporte le titre, Francis Piascki sait cependant qu'il ne peut rien faire contre Platoche. Larios peut aller se coucher, « l'homme des bois » comme on l'appelle du côté de la Meinau, évolue dans l'ombre de la vedette internationale. D'ailleurs, il ne s'en émeut guère et préfère l'appel de la forêt – il est très épris de la nature - aux mises au vert avec les Bleus. Francis Piasecki, c'est « Le sauvage » de Jean-Paul Rappeneau, un homme qui fuit les distinctions, le cortège bling-bling de la profession, pour se consacrer à ses passions : la chasse et la pêche. 

Francis Piascki est un gars simple, mais bourru et cabochard. Sans doute à cause de ses origines polonaises. L'homme forge son caractère en acier trempé en Moselle – il est né à Talange 28 juillet 1951 – avant d'épouser la carrière de footballeur qui l'emmène à Metz (1969-73), Sochaux (1973-75) et au Paris S.G (1975-77). Il pose ses gaules et son fusil de chasse à Strasbourg en 1977 et ne quitte plus l'Alsace jusqu'à la fin de sa carrière. A deux pas des Vosges, Francis Piasecki s'y sent comme un poisson dans l'eau et profite des grands espaces. Bon vivant, il est un homme libre dans la vie comme sur le pré, qui ne crache pas sur une bonne bouteille à siffler entre potes et une petite cibiche pour digérer. Loin de la ferveur des stades et de l'équipe de France, dont il n'a pas tant besoin que ça. Il s'efface au profit des meilleurs et s'en moque royalement autour d'une bonne tablée. Francis Piasecki est décédé le 6 mars (2018) et a rejoint son copain Dominique Dropsy, un autre champion de France 79 avec le Racing.



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