L'équipe du dimanche après-midi. R.C FONTAINEBLEAU. Un club centenaire.

C.S FONTAINEBLEAU 1981-82

Moins connue que sa forêt domaniale, paradis des joggeurs du dimanche et des alpinistes amateurs, l'équipe de Fontainebleau traverse la décennie 70's à la cime du football français (en D.II), et ce jusqu'au début des années 80. Aujourd'hui centenaire, un anniversaire que le club fête ces jours-ci, la formation seine-et-marnaise a connu des hauts et des bas et quelques fusions, heureuses ou moins, tout au long de son histoire commencée en 1912 sous le patronyme C.S Fontainebleau.

C.S FONTAINEBLEAU 1971/72 - 1972/73 et 1973/74

Il faut attendre une quarantaine d'années pour voir l'équipe sortir du bois et connaître ses premiers succès sur le terrain. Nous sommes en 1956. Le CSF s'octroie le titre de champion en D.H (Ligue de Paris) et tâte du CFA la saison suivante. Un épisode éphémère dans la vie du club qui redescend aussitôt à l'issue de celle-ci, avant de rééditer son exploit trois ans plus tard (1959) et devenir un pilier du championnat amateur durant les sixties. Dans la douce quiétude de la région parisienne, le club grandit sans histoire et s'installe confortablement en CFA. Habitués aux places d'honneur dans un premier temps, les Béllifontains - qui fusionnent en 1966 avec Bagneaux-Nemours pour devenir Entente Bagneaux Nemours Fontainebleau - manquent l'accession au niveau supérieur d'un rien par trois fois successives à la fin des années 60 (1967, 68 et 69). Premier de son groupe, l'Entente rate la dernière marche et échoue à chaque fois en finale (seul le vainqueur obtient son billet pour la D.II). Fontainebleau, champion du vice ? C'est à croire au vu des résultats. Les efforts des joueurs d'Ile-de-France sont enfin récompensés au bout de leur quatrième tentative (consécutive) à l'aube des seventies.

C.S FONTAINEBLEAU 1974/75 et 1975/76

C.S FONTAINEBLEAU 1976/77 et 1977/78

La montée acquise, l'Entente trouve rapidement ses marques en D.II et assure l'essentiel: le maintien. La formation dirigée par Claude Rey termine même à une prometteuse 5ème place dès sa première saison. Son meilleur classement aussi à ce niveau. En 1973, c'est Ladislas Nagy, l'ancien portier de Nancy et du Red Star entres autres, qui prend les commandes de l'équipe et réussit à la maintenir en milieu de tableau au prix d'un travail basé sur la solidarité et la formation des jeunes. Après trois années de bons et loyaux services, l'ex-international espoir quitte le club (1976), remplacé par Coco Dusseau, le Suaudeau local, et Paul Jurilli, le futur coach du TAF décédé il y a 10 ans. Malgré un exploit en coupe de France - elle atteint les 16èmes, étrillée par Monaco (1-2, 1-5) - l'équipe plonge en championnat et termine en queue de classement à l'issue de l'exercice 1977-78. L'Entente est brisée au sein du club qui redevient CSF, et vivote trois petites années à l'échelon inférieur avant de revenir dans l'antichambre de l'élite après son titre de champion de D.III (groupe Centre-Ouest, 1981). C'est l'époque des Loukaka, Pleimelding (Gérard, le frère de Pierre), Jean-Yves Citron ou encore Eric Lenartowicz, devenu un héros local depuis ses deux buts inscrits face à Brest en 32èmes de finale de coupe de France (1980). Désormais sous les ordres de Jean-Paul Grandière (1979), la formation parisienne se traîne en bas de tableau (15ème en 82) et finit par sombrer deux ans après la montée (17ème en 83). Une fusion ratée en 1988 avec le rival voisin (Entente Melun-Fontainebleau), les Béllifontains quittent les championnats nationaux en 1998 pour se retrouver au niveau régional.

Baptisé aujourd'hui R.C Fontainebleau, le club végète en P.H dans la ligue de Paris et se rappelle aux bons souvenirs. Celui de ses 100 ans d'existence et des anciennes gloires locales: René Izquierdo (passé par le Red Star et le Stade Rennais), Gérard Cenzato (ex-PSG et PFC), le Yougoslave Peter Rachic (ex-TAF) et bien d'autres, tous passés par la D.I. Sans oublier la fierté du club seine-et-marnais. Trois défenseurs de renoms au passé international: Jean-Pierre Adams, Philippe Mahut et plus proche de nous, Lilian Thuram, ont foulé la pelouse du stade de la Faisanderie. En attendant un nouvel envol.

C.S FONTAINEBLEAU 1982-83.

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