CARLOS BIANCHI boit à la santé du Stade de Reims.


C'était il y a 33 ans, autant dire un bail pour les nostalgiques du vieux stade Delaune. Le Stade de Reims quitte la D.I au terme d'une saison 1978-79 peu glorieuse en rapport à son histoire et au palmarès du club. Vingtième et bon dernier du championnat, les Stadistes coulent à pic dans les bas fonds du classement. Une lanterne rouge qui fait tâche comme un vin de table pour une équipe habituée à pratiquer le football champagne. Reims dit au revoir à l'élite et se réveille avec une sacrée gueule de bois. 51 dans l'eau au sens propre. 

Le Stade a perdu de sa splendeur depuis la remontée en 1970-71, après les accidents de parcours au mitan des sixties (deux relégations en 1965 et 67 ) et des lendemains de finales de coupe d'Europe (1956 et 59) qui déchantent. Malgré les buteurs argentins Delio Onnis et Carlos Bianchi, les hommes au maillot rouge et blanc traversent les années 70 comme des fantômes, dans l'ombre de ceux de leurs prédécesseurs qui hantent encore les gradins de la tribune Meano, les Kopa, Piantoni, Fontaine, Vincent, François, Paul et les autres. Après plus de trente ans à courir à la recherche de son passé glorieux, de faillite (1992) en rétrogradation administrative, le Stade de Reims remonte enfin en Ligue 1. L'occasion pour le « goleador » Carlos Bianchi de faire péter quelques bouteilles de rôteuses et remplir les coupettes dans sa maison au bord du circuit à Gueux. Champagne pour tout le monde, et caviar pour les autres. Les nuits promettent d'être belles ces prochaines semaines dans « la cité des sacres ». A la tienne, Carlos !

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