FOOT ROCK AND ROUFLAQUETTES. Mike Flanagan.
Drôle de choix que ces New England Tea
Men. Mais Mike Flanagan n'est pas à une provocation près. Pas
vraiment vert, plutôt porté sur le rouquin, Mike-la-terre-entière
quitte son Angleterre natale et Charlton Athletic pour siroter dans
les sal(o)ons amérloques. Sur un coup de tête. Une vieille habitude
en fait. Mike-la-bagarre et son gros tarin ne sont pas élevés aux
bonnes manières du tea-time, des biscuits et du p'tit doigt levé.
Pas gentleman-dandy pour un pound, Mike-la-rage trouve santiags à
ses pieds en débarquant dans la banlieue de Boston. Un nom qui cogne
pour ce mercenaire adepte du lever de coude et de la main sur la
gueule. Le Far-West, c'est le panard pour Mike-la-moustache-hurlante
qui découvre le Nouveau Monde, sa Bud à la pisse et son rock grassouillet
branché sur un mur d'amplis. No more pop ou bien Iggy,
Mike-la-frisouille kiffe Foo Fighters et Dave Grohl. Le
nirvana. Parce que lui aussi est comme un ouf sur le pré et qu'il
tatane sévère en cas de grabuge. Et c'est souvent ce salopard qui
provoque.
Mike Flanagan s'en gratte le cul.
Y A PAS QU'LE FOOT. Franz Beckenbauer.
Y a pas qu'le foot dans la vie de Franz Beckenbauer, bordel de Boney M, il y a aussi le quotidien avec la famille. Et ça, ça compte beaucoup. Le mercredi après-midi, quand sa femme part faire du shopping avec les copines, le capitaine du Bayern et de la Mannschaft prend des RTT pour s'occuper des gosses à la maison. Pendant les journées d'hiver, c'est atelier peinture toutes les semaines, du plus grand au plus petit. Une manière de sensibiliser ses enfants à l'art. Et visiblement c'est pas une mince affaire. Si le libéro de classe mondiale est un meneur d'hommes sur le terrain, le « Kaiser » éprouve quelques difficultés à faire passer son message à la maison. La preuve avec ce cliché, les gamins ont peint les rideaux de la cuisine. D'un autre côté, nos Picasso en herbe ont-ils au moins appris l'harmonie des couleurs au contact de leur papa artiste, lesquels ont revêtu leurs plus beaux pulls pour l'occasion. Influencés par leur père très certainement. C'est ça le style : savoir s'adapter en toutes circonstances et surtout avoir l'œil.
WAGs RETRO. Steve Heighway et sa nana d'enfer.
« Stevie, c'est mon Heighway to hell à moi. J'irai au bout du monde avec lui ». Surtout quand l'attaquant irlandais sort la 2 CV du garage. Car en plus de sa femme qu'il adore, Steve Heighway a épousé le mode de vie à la française. Le béret sur la tête, la baguette sous le bras, la Gitane au coin des lèvres et sa bonne vieille « dodoche » jaune citron qui l'accompagne tous les jours au centre d'entraînement des Reds. FMW - fuckin' magic winger - pour les potes, est en effet tombé amoureux de la France et son patrimoine. Et au football, le capital historique c'est l'ASSE. Stevie en est dingue d'autant que les Verts arborent les couleurs de son pays. Un point commun qu'il aime partager en famille, le sourire moustachu et heureux, avant de partir en virée dans la campagne de sa verte Erin.
BIO EXPRESS DEGRADABLE. Norman Whiteside.
NORMAN WHITESIDE.
Blanc sur les côtés, Norman Whiteside est plutôt vert à l'intérieur. Un cœur qui bat pour son Irlande natale et verdoyante comme le pavé de Belfast jonché par les tessons de bouteille après des affrontements entre nationalistes et unionites. C'est là, au coeur de la capitale de l'Ulster, que Norman voit le jour (7/5/1965) et grandit dans le quartier loyaliste de Shankill Road, théâtre d'attentats sanglants au début des années 70. Voilà qui forge le caractère du jeune homme élevé dans un foyer si pauvre qu'il doit partager son lit avec ses deux frangins. Épargné par le conflit entre les deux communautés, Norman Whiteside montre rapidement des prédispositions naturelles pour le football qu'il pratique à l'école. Une aisance technique avec le ballon cachée par son attitude agressive sur le terrain et un jeu physique qui lui valent le surnom de « Shankill skinhead » par les copains. Pas de quoi effrayer les recruteurs anglais qui se pressent à la porte du jeune lad. Ipswich Town et Liverpool, qui lui offre une période d'essai, sont les premiers sur les rangs. C'est finalement Bob Bishop, le scout en chef de Manchester United, qui décroche la signature du bad boy grâce à l'influence de la famille, supporters de longue date des Red Devils. Le recruteur de M.U n'a pas froid aux yeux. C'est lui qui découvre en son temps l'autre terreur du football nord-irlandais, George Best. Un cramé de plus ou de moins dans l'équipe, tant qu'il est bon, why not ? Et Norman d'attirer les comparaisons avec l'idole d'Old Trafford tout au long de sa carrière, qu'il tacle invariablement au niveau de la carotide des journalistes qui lui soumettent sans cesse le parallèle : « La seule chose que j'ai en commun avec George Best est de venir du même endroit que lui, jouer pour la même équipe et avoir été repéré par le même homme ». Ça fait beaucoup quand même, n'est-il pas?
Blanc sur les côtés, Norman Whiteside est plutôt vert à l'intérieur. Un cœur qui bat pour son Irlande natale et verdoyante comme le pavé de Belfast jonché par les tessons de bouteille après des affrontements entre nationalistes et unionites. C'est là, au coeur de la capitale de l'Ulster, que Norman voit le jour (7/5/1965) et grandit dans le quartier loyaliste de Shankill Road, théâtre d'attentats sanglants au début des années 70. Voilà qui forge le caractère du jeune homme élevé dans un foyer si pauvre qu'il doit partager son lit avec ses deux frangins. Épargné par le conflit entre les deux communautés, Norman Whiteside montre rapidement des prédispositions naturelles pour le football qu'il pratique à l'école. Une aisance technique avec le ballon cachée par son attitude agressive sur le terrain et un jeu physique qui lui valent le surnom de « Shankill skinhead » par les copains. Pas de quoi effrayer les recruteurs anglais qui se pressent à la porte du jeune lad. Ipswich Town et Liverpool, qui lui offre une période d'essai, sont les premiers sur les rangs. C'est finalement Bob Bishop, le scout en chef de Manchester United, qui décroche la signature du bad boy grâce à l'influence de la famille, supporters de longue date des Red Devils. Le recruteur de M.U n'a pas froid aux yeux. C'est lui qui découvre en son temps l'autre terreur du football nord-irlandais, George Best. Un cramé de plus ou de moins dans l'équipe, tant qu'il est bon, why not ? Et Norman d'attirer les comparaisons avec l'idole d'Old Trafford tout au long de sa carrière, qu'il tacle invariablement au niveau de la carotide des journalistes qui lui soumettent sans cesse le parallèle : « La seule chose que j'ai en commun avec George Best est de venir du même endroit que lui, jouer pour la même équipe et avoir été repéré par le même homme ». Ça fait beaucoup quand même, n'est-il pas?
On lui prédit d'ailleurs un avenir à
la Beatles, le 6ème, eu égard à une vague ressemblance à Paul
McCartney et ses débuts tonitruants avec Manchester. Norman
Whiteside apparaît en effet sur la feuille de match à 16 ans et
quelques mois bien tassés. Nous sommes le 24 avril 1982. Un match
contre Brighton & Hove Albion. « Shankill skin »
entre en cours de match et devient le plus jeune joueur à porter les
couleurs de Man Utd depuis Duncan Edwards. Quelques semaines plus
tard, huit jours après son dix-septième anniversaire, il devient le
plus jeune buteur du club en scorant contre Stoke City lors de
l'ultime journée du championnat. Dans la foulée de ses premiers
exploits, Billy Bingham, le boss de la sélection nord-irlandaise,
griffe son nom sur la liste des 22 en partance pour l'Espagne. Norman
Whiteside devient à 17 ans et 42 jours le plus jeune joueur à
participer à une coupe du Monde, battant au passage le record de
Pelé. Ses performances lors du mondial espagnol incitent Roy
Atkinson, le manager des Red Devils, d'en faire un titulaire dès la
saison suivante. Un choix judicieux qui permet au « Sweet
and tender hooligan » d'établir de nouveaux records et
dépuceler un palmarès encore vierge. Lors de la finale de League
Cup perdue aux dépens de Liverpool (1-2), l'attaquant mancunien
ouvre la marque et devient à 17 ans et 323 jours... le plus jeune
joueur à marquer en finale de cette compétition. Peine perdue et
joie décuplée dans les jours qui suivent. Manchester United
remporte la FA Cup face à Brighton & Hove Albion (2-2, 4-0).
Whiteside inscrit son petit but lors du replay pour devenir, comme de
bien entendu, le plus jeune joueur à scorer en finale de la Cup, à
18 ans et 18 jours. Au terme de la saison, Milan A.C lui fait les
yeux doux et sort les liasses. Des lires et délire. 100.000£ en
espèces. Un joli paquet pour l'époque que l'Irlandais refuse,
faisant même monter les enchères deux ans plus tard lorsque United
bat Everton, toujours en finale de la Cup (1-0). But de Whiteside. Le
second trophée de sa jeune carrière, le dernier aussi. Norman est
au sommet et ne tarde pas à redescendre.
L'arrivée d'Alex Fergusson (1986) marque le déclin du natif de Belfast. Après une deuxième participation à une phase finale de coupe du Monde au Mexique, Whiteside est relégué sur le banc et commence à taper dans la bibine. Les blessures ne l'épargnent pas non plus. Après une dernière saison insipide chez les Red Devils (1988-89), l'espoir déchu pose ses valises à Everton. Un premier exercice honorables chez les Toffees (13 buts/35 apparitions) avant le drame au cours de la deuxième année de son contrat (il a signé pour 4 ans). Le 20 septembre 1989, son genou - fragile et objet de nombreux soins depuis ses débuts pros - lâche à l'entraînement. Une vilaine blessure qui nécessite une énième opération et laisse l'Irlandais définitivement sur la touche à 26 ans. Un arrêt brutal. Depuis, Norman walk on the wild side. Souvent raide au poker comme au comptoir des pubs du coin. Comme George Best jadis.
L'arrivée d'Alex Fergusson (1986) marque le déclin du natif de Belfast. Après une deuxième participation à une phase finale de coupe du Monde au Mexique, Whiteside est relégué sur le banc et commence à taper dans la bibine. Les blessures ne l'épargnent pas non plus. Après une dernière saison insipide chez les Red Devils (1988-89), l'espoir déchu pose ses valises à Everton. Un premier exercice honorables chez les Toffees (13 buts/35 apparitions) avant le drame au cours de la deuxième année de son contrat (il a signé pour 4 ans). Le 20 septembre 1989, son genou - fragile et objet de nombreux soins depuis ses débuts pros - lâche à l'entraînement. Une vilaine blessure qui nécessite une énième opération et laisse l'Irlandais définitivement sur la touche à 26 ans. Un arrêt brutal. Depuis, Norman walk on the wild side. Souvent raide au poker comme au comptoir des pubs du coin. Comme George Best jadis.
EN TOUCHE. La photo (pas très) finish de... George Best.
Georgie Best présente sa nouvelle caisse achetée sur le bon coin.
George Best pas à son meilleur niveau.
On peut être beau, riche et célèbre et garder quelques traces de
ses nombreux excès. En témoigne ce cliché du photographe Arthur
Steel qui ne ménage pas l'ancienne star de Manchester United. Le
cinquième Beatle, puni par ses frasques nocturnes, est enfermé dans
son caisson amincissant pour éliminer quelques kilos superflus,
difficiles à perdre l'âge avançant, et retrouver la forme au
crépuscule d'une carrière chaotique. Le poids des maux, le choc des
photos en quelque sorte. Une manière de voir Georgie rouler dans une
autre caisse que la Jaguar type E ou autres petits bolides anglais.
Un modèle plus économique même si l'international nord-irlandais
garde ce goût immodéré pour les décapotables.
WAGs RETRO. Lucien Favre et sa speakerine.
Lucien Favre et sa copine Denise à Toulouse. Le couple suisse coule des jours heureux dans la ville rose du temps où celle-ci était encore fréquentable. La lune de miel ne dure qu'une année en fait, puisque le milieu offensif de la « Nati » formé à Lausanne et passé par Neuchâtel Xamax et Servette de Genève, quitte le Téfécé à l'issue de la saison 1983-84 pour retrouver l'air du pays et les eaux calmes du Léman. Une close prévue à la signature de son contrat. C'est d'ailleurs inscrit en toutes lettres sur son maillot, Lucien bénéficiait d'un travail à durée déterminée sur les bords de la Garonne.
MAILLOT DE LEGENDE. Grasshoppers Club Zürich.
126 ans que ça dure ! 126 ans que les
« Sauterelles » bondissent sur leurs petites pattes agiles comme le
raconte la légende. Grasshopper Club Zürich doit en effet son nom à
la rapidité de déplacement de ses joueurs sur le terrain selon les
fondateurs du club, des étudiants anglais visiblement inspirés par
l'entomologie. Depuis 1886, les hommes au maillot bleu et blanc - les
couleurs de la ville et du canton de Zürich - au design très
british volent ainsi après les titres nationaux (27 au total) et
quelques accessits (une vingtaine de coupes, de Suisse et de la Ligue
réunies) à couper les ailes du grand rival de la cité alémanique,
le F.C Zürich, 10 ans tout juste et quelques trophées en moins au
palmarès. Une invasion sur le plan national qui a cependant du mal à
dépasser les frontières et les barrières de la douane. Grasshopper
tarde à franchir l'obstacle européen et se contente, pour l'heure,
d'une demi-finale en coupe UEFA. C'était 1978. L'année où les
« Lions de Furiani » brisent l'élan des
« Sauterelles » en plein vol. En 1981, les
« Lionceaux » sochaliens feront de même en quart.
Et Grasshopper d'espérer depuis atteindre le haut niveau. A
commencer par un titre de champion qui le fuit depuis 2003 aux
profits du rival voisin et du F.C Bâle. La jolie sauterelle bondissante est-elle sujette aux varices ? C'est vieux 126 ans.
GRASSHOPPERS CLUB ZÜRICH 1980-81
Debouts : Berbig, Lauper, Egli, Pfister, Herbet Hermann, Sulser.
Accroupis : In-Albon, Zanetti, Koller, Heinz Hermann, Wehrli.
Y A PAS QU'LE FOOT. Thierry Tusseau.
Le bricolage est devenu le passe-temps
favori des Français. Personne ne semble échapper à ce phénomène
de mode, pas même Thierry Tusseau. Le milieu défensif s'explique
d'ailleurs sans détour sur sa passion devant les caméras de télé,
à l'occasion d'une de ces nombreuses émissions spécialisées qui
pullulent sur le PAF : « Comme tu peux le voir Cendrine, la
déco c'est mon dada. Je fais tout, seul, en me nourrissant des
tendances du moment ». Et le Canari de développer sur son
addiction aux programmes TV consacrés au sujet et la lecture des
magazines du bricoleur du week-end. Deux éléments essentiels dans
le quotidien du joueur nantais qui y puise ses idées et son
inspiration de l'artisanat do it yourself. Pas peu fier de nous
ouvrir les portes de son home-concept, Thierry Tusseau présente sa
dernière réalisation en date - la cuisine - un torchon dans les
mains. Thierry la bricole est aussi un homme d'intérieur modèle. Et
de justifier ses choix par les détails d'une maison au goût du
jour: le cassage des ambiances et des couleurs. « Pour le
papier peint, j'ai voulu garder un aspect rustique qui n'est pas sans
rappeler la salle de séjour de mes grands-parents chez qui j'allais
en vacances durant mes vertes années. L'odeur du chocolat chaud et
des biscuits Lu trempés dans le bol pour mon quatr'heures. C'était
la récompense après la pêche aux écrevisses. Que de souvenirs ».
Des traces du passé et des jours heureux que l'on retrouve un peu
sur la nature du carrelage mural visiblement, n'est-ce pas mon
Thierry? « Oui et non à la fois. Le bleu, c'est surtout une
manière personnelle d'évoquer que je nage dans un océan de bonheur
dans ma cuisine à préparer des petits plats pour ma femme ».
Des intentions qui vont droit au cœur que ne manque pas ce mari
moderne lequel n'oublie pas, comme tout bricolo qui se respecte,
d'aller chiner deux-trois babioles le dimanche matin avant le
décrassage. « L'évier avec ses placards vernis? Une bonne
affaire dégotée sur la brocante annuelle de l'Amicale des
supporters du FCN, quai Malakoff, à deux pas de Saupin. En fait,
j'avais fait un devis auprès d'une grande enseigne scandinave pour
une cuisine intégrée. Trop cher. J'ai opté pour la solution
démerde ». De la débrouille et des idées qui ne sont pas
sans risque pour la survie du foyer. La question des goûts et des
couleurs. Madame, qui ne semble guère apprécier l'ensemble, laisse
le soin à son mari artisan-footballeur de se taper les tâches
ménagères en prime. Voilà qui explique les torchons en fait. La
punition pour ne pas avoir choisi un lave-vaisselle. Et sinon la
chambre Thierry, tu nous fais visiter? « Houlala oui, mais
c'est un sujet tabou. A cause d'elle, c'est l'hôtel du cul tourné
tous les soirs pour moi ». Finalement, on va renter alors,
c'est où la porte?
WAGs RETRO. Les filles du Stade.
Pour Véronique Roy, Renée Delahaye et Ghislaine Souef, le bonheur est dans le pré.
« On ne nait pas femme, on le
devient ». Simone de Beauvoir a plutôt le sens de la
formule pour décrire sa condition et celle de ses concitoyennes.
Mais pour les joueuses du Stade de Reims, mieux vaut en avoir bien
planquées dans le short pour corroborer les propos de la romancière.
Une façon pour nos trois « Totally Spies » à
crampons aiguilles de s'affirmer et revendiquer leur statut, au
risque de voir les détracteurs monter au front, de l'anonyme aviné
hurlant ses saloperies derrière la main-courante au plus mondain des
artistes qui cherche encore l'ouverture sur le terrain de la mixité. « J'ai déjà du mal à suivre avec le vrai foot. Alors avec
les femmes... C'est pas ça qui m'arrangera avec elles ».
Jacques Chazot manie l'humour d'un air maniéré quand il évoque les
danseuses sur le pré. Et pour une fois, Ginola n'est pas visé
directement. La cible de ses attaques, c'est Véronique Roy, Renée
Delahaye et Ghislaine Souef (de
gauche à droite sur la photo) qui portent la culotte dans les
vestiaires. Sans fard mais avec un joli maillot jaune et noir sur le
dos, nos petites abeilles s'évadent de la ruche le week-end pour
butiner les pâquerettes de Delaune. Le miel de leur Marie Bonheur
(c'est écrit sur la vareuse) pour fuir la routine et vivre libre
comme Maya. L'Irlandaise Ann O'Brien, cousine du poète de Leeds
United Johnny Giles, tricote ainsi malgré elle en dehors du terrain
puisqu'elle est ouvrière dans une firme de vêtements. Sa collègue
Ghislaine Souef s'occupe de la paperasse en qualité de secrétaire.
De la sténo aux pénos, la capitaine rémoise franchit le pas tous
les dimanches à l'heure où Renée Delahaye, étudiante, révise ses
leçons tactiques sur le tableau noir. Un peu comme comme leurs idées
à la fin de la rencontre en imaginant la reprise du lundi. De quoi
faire la gueule en plus de la défaite et Jacques Chazot.
FRANCE-Tchécoslovaquie 1976.
FRANCE-Tchécoslovaquie.
Debout : Bertrand-Demanes, Bossis, Rio, Domenech, Trésor.
Accroupis : Soler, Platini, Pintenat, Rampillon, Michel, Emon.
Les deux équipes pendant les hymnes.
- 27 mars 1976 -
Parc des Princes. Paris. 9.559 spectateurs.
FRANCE et Tchécolosvaquie: 2-2 (1-0).
Arbitre Mr Rion (Belgique).
Remplacements : Rampillon par Jouve (65ème), Soler par Six (81ème) pour la France. Masny par Svehlik (46ème), Petras par Moder (46ème) et Biros par Dobias (71ème) pour la Tchécoslovaquie.
FRANCE : Bertrand-Demanes – Domenech, Rio, Trésor, Bossis – Michel, Platini, Rampillon – Soler, Pintenat, Emon. Entraîneur : Michel Hidalgo.
TCHECOSLOVAQUIE : Viktor – Biros, Jurkemik, Ondrus, Gögh – Pollak, Knapp, Gajdusek – Masny, Petras, Nehoda. Entraîneur : Vaclav Jezek.
Soler, Trésor, Bossis et Pintenat : des débutants chez les A.
La joie après le premier but des Bleus.
Michel Platini au coup-franc: «Laisse Henri, j'm'en occupe ! »
- LE MATCH EN VIDEO -
et paf !
Ondrus marque pour les Tchèques.
- LE MATCH EN VIDEO -
IDENTITE NATIONALE. La fiche Edf de... Albert Emon.
Première sélection ?
Oh peuchère, tu me fends le cœur de raviver tous ces souvenirs. C'était le 3 septembre 1975 à Marcel Saupin contre l'Islande. C'est comme l'Irlande mais avec de la neige. Bonjour le bizutage pour le Méditerranéen que je suis. Une victoire nette et sans bavure (3-0) mais inutile dans le cadre des qualifications pour le championnat d'Europe. Une bonne occasion quand même pour reprendre « La Marseillaise » à tue-tête pendant les hymnes. Et allez l'Ohème.
La der ?
Cette fois c'est à Moscou, le 23 mai 1980, lors d'un match amical contre l'URSS. Bonjour la gueule de la quille pour le Marseillais que je suis. Peuchère. Une défaite (1-0) dans les cinq dernières minutes. Tigana honore sa première sélection et Didier Christophe chante « Aline » pendant les hymnes. Du coup mon ultime « Marseillaise » a comme un goût amer. D'un autre côté, je joue plus à l'Ohème non plus.
Fait marquant en Bleu ?
Oh putaing, alors là c'est un peu la bouillabaisse dans mon esprit. Quatre défaites et deux nuls en huit sélections, ça laisse peu de place aux exploits sportifs, cong va. A croire que j'étais là quand on ne voulait pas que l'équipe gagne. Sinon un jour, j'ai marqué contre le Luxembourg. A la fin du match, j'ai pris une douche. Peuchère.
Anecdote ?
Au lendemain de la liste des 22 pour le mondial espagnol, déçu de ne pas y figurer cong, je prends mon téléphone pour demander des explications à Hidalgo: « Coach, c'est Albert. Pourquoi je suis pas titulaire ? » Et le sélectionneur qui goûte guère aux alexandrins de me répondre avec un humour non feint: « Emon cul, c'est du poulet ». Triste. Comme ma carrière internationale, putaing.
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