L'équipe du dimanche après-midi. F.C ROUEN 1977-78.

F.C ROUEN 1977-78

Si l'effectif, dans son ensemble, a l'allure d'une équipe corpo après un passage à la buvette du stade, la saison 1977-78 marque le retour du F.C Rouen parmi l'élite. Plutôt « les litres » diront les mauvaises langues. Après avoir chèrement vendu sa peau dans son groupe (B) l'année précédente, les Normands accèdent à la D1 lors des barrages âprement disputés face aux Forgerons de Gueugnon.

Une victoire à l'arrachée puisque vaincus 1-3 à l'aller dans le vieux stade Robert Diochon, Rouen s'impose 3-0 en Bourgogne lors du match retour ! Les hommes de Pancho Gonzalès ont des tripes et entendent bien le démontrer aux cadors de la première division en conservant ses « vedettes » fort convoitées à l'inter-saison. Des noms ronflants du côté de la Normandie: Gérard Gili dans les bois, Jorge Trezeguet en défense, la petite perle franco-italienne formée au club Armando Bianchi au milieu, et le local Daniel Horlaville en attaque qui présente la particularité d'avoir été international A avec un statut d'amateur lorsqu'il évoluait à l'US Quévilly. Une fine brochette à laquelle il faut ajouter des renforts de choix, disons dans les limites du budget, pour affronter les affres du haut niveau. Avec Philippe Terrier, Gilles Bocq, Jean-Pierre Kern et Joël Dubois, Pancho Gonzalès imagine d'abord « le maintien en première division avant de penser à une compétition européenne d'ici trois ans ». Le coach joue cartes sur table et ne se voile pas la face tout en comptant sur deux autres recrues aux bagages plus relevés pour assurer son objectif: Didier Notheaux et le revenant Jean-François Douis, de retour au pays après un long passage à Nice. Le FCR tient à retrouver sa dignité perdue à l'aube des 70's après une décennie passée au plus niveau (de 1960 à 70). « Nous devons nous accrocher au championnat, alerte Pancho Gonzalès. Si tout marche bien, on pourra alors espérer jouer à des niveaux plus élevés ». le leitmotiv de l'entraîneur normand résonne cependant dans le vide à l'heure des comptes. Le FCR est à la rue et termine lanterne rouge. Une couleur qui sied bien à l'esprit du maillot et au surnom de l'équipe. Les Diables Rouges obtiennent seulement 6 victoires contre 26 défaites (et 6 nuls). L'attaque fait ce qu'elle peut (40 buts) pour sauver de la noyade une défense qui prend l'eau de toute part (91 buts encaissés!). Un échec cuisant - et pourtant que de flotte à l'arrière - qui ramène le FCR à la réalité et au réalisme des combats de la deuxième division. Quatre années de purgatoire avant une nouvelle ascension acquise lors de la saison 1981-82 avec une équipe qui a bien changé de visage depuis la fin des 70's. Les nouveaux petits diables s'appellent désormais Michel Bensoussan, Christophe Desbouillons, Pascal Amours, Didier Monczuk et la (red) star Jean-François Beltramini. Ceux-là tiennent trois saisons parmi l'élite avant de connaître aussi l'enfer de la relégation. Depuis cette date et quelques crises, joueurs et dirigeants tentent de maintenir le club à température ambiante. A Rouen, on appelle ça monter dans le rouge!

F.C ROUEN 1976-77 
- L'équipe de la montée en D1 -
Debouts : Venzo (ent. adj.), Bianchi, Joannès, Lemaitre, Polny, Amouret, Guillolet, Bienaimé, Vitulin, Gili, Jouanne, Gonzalès (ent.).
Accroupis : Gonzales, Carrié, Guilaine, Weiss, Bourrebou, Horlaville, Pena, Trezeguet.

- LA PHOTO RETRO DU F.C ROUEN EN D1 -

F.C ROUEN 1977-78

 
F.C ROUEN 1982-83

F.C ROUEN 1983-84

F.C ROUEN 1984-85

De gauche à droite : 
Pelletier (ent. adj.), Buisine, Malbeaux, Monczuk, Alberto, Didaux, Recordier, Sence, Bensoussan, Amours, Desbouillons, Monteilh, Vicot (ent.), Heaulmé, Bertelsen, Beltramini, Mogis, Morillon, Garcia, Gallou.

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1 Commentaires

  1. J aurai prefere l equipequi en c3 avait perdu contre arsenal de charly georges au 3eme tour je crois charleroi et twente auparavant. arsenal futur vainqueur c etait peut etre encore la mythique coupe des villes de foire!

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