BIO EXPRESS DEGRADABLE. Philippe Millot.


A Dijon il y a bien un camping sur les bords du lac Kir - ça ne s'invente pas - mais pas de Patrick Chirac. De la moutarde mais elle s'est barrée en Pologne, du cassis qui casse bien avec de l'aligoté, des contre-la-montre que Pedro Delgado n'arrive pas à prononcer, Carteron qui boit rouge, Gustave qui pointe sa tour Eiffel à Paname (toujours cette saloperie de délocalisation) et la Ligue 1 pour demain que le D.F.C.O s'apprête à découvrir avec sa (vieille) chouette de mascotte qui roule du croupion. Dans la cité des Ducs, tout le monde attend ça avec impatience sauf un peut-être. Remember.

La première division, Philippe Millot y a goûté dans son temps. Né à l'époque du Chanoine le 18 mars 1962, année où Claude Jean-Pierre François (qui n'a pas laissé un grand souvenir en Bourgogne et dans la Loire) chante pour la première fois, Philippe démarre sa carrière à Martigues (1979-81) après ses années de formation à l'A.S Mazargues. Repéré par l’œil avisé de Pierre Garonnaire, Philippe le Blond débarque alors à Saint-Etienne (1981-82) où il côtoie les rois Platoche, Johnny Rep et Eric Bellus. Manque de pot ou mauvais timing, les Foréziens sont fatigués par leurs nombreuses conquêtes précédentes et loupent leur saison. Deuxième derrière Monaco dans la course au titre, l'ASSE s'incline aussi en finale de la coupe de France face au P.S.G. Une saison noire qui précède une histoire encore bien plus opaque, laquelle va plonger le club dans la crise.

Las, Philippe Millot parcourt les cinquante bornes qui séparent Sainté de Lyon pour signer un contrat avec l'Olympique Lyonnais (1982-83). Une attitude de mercenaire pas vraiment bénéfique pour la suite de la carrière du défenseur dijonnais, puisque à l'issue de la saison l'O.L est relégué (19ème). Poursuivi par la poisse, Philippe Millot retourne à Martigues (1983-84) après sa saison chez les Gones avant de poser ses valises à Montpellier (1984-87) où il enlève un titre de champion de D.2. C'est une chance pour Philippe de retrouver les terrains de l'élite, mais non. Il signe pour Nancy à l'été 87 et reste ainsi à l'échelon inférieur. Confiné dans un rôle de joueur de seconde zone, le Dijonnais prend la décision de revenir à la maison pour filer la main au Cercle Dijon Football (1989-91) à la traîne en D2. Nul n'est prophète en son pays, l'histoire se termine en triptyque lanterne rouge-descente-faillite pour le Cercle et Millot qui ne sait plus à quel saint se vouer. Réceptif à ses appels de désespoir, Saint-Dié (1991-92) puis Saint-Malo (1992-94) accueillent l'ex-espoir du foot français dans leurs bras. Philippe termine sa carrière dans le monde amateur, loin des projecteurs du haut niveau, mais reste digne sur le pré malgré un parcours professionnel qui manque un peu de cuisse. De poulet Gaston Gérard bien entendu. Millot reste quand même et avant tout un vrai Bourguignon.


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